Pour les constructeurs, l’assurance décennale constitue un poste de dépense important, mais qui est nécessaire pour couvrir les réparations d’une défaillance sur les travaux. Les prix des contrats dépendent de plusieurs critères notamment relatifs à l’activité. Suivez le guide pour en savoir plus sur le sujet.
Les critères qui déterminent le prix d’une assurance
Appartenant à la catégorie des assurances professionnelles, l’assurance décennale s’adresse aux professionnels du bâtiment et de la construction. La loi les oblige à souscrire à une telle garantie sans quoi ils risquent de lourdes amendes et même une peine de prison. L’assurance décennale a pour objet de rembourser les dommages survenant 10 ans après la fin de la construction. Son coût est très variable et dépend principalement de chaque type d’entreprise. Le premier élément pris en compte par l’assureur pour établir sa grille tarifaire concerne le secteur d’activité. À cause des risques, un contrat dédié à un couvreur, un charpentier ou un maçon sera plus élevé que pour un plombier ou un électricien.
Le chiffre d’affaires de l’activité est aussi pris en compte. Plus il est élevé, plus l’assurance sera onéreuse. Idem pour l’ancienneté de l’entreprise. Les jeunes artisans qui débutent dans leur métier et qui n’ont pas suffisamment d’expériences devront payer leur contrat beaucoup plus cher qu’une entreprise exerçant depuis des années. Les antécédents d’assurance ainsi que le niveau de sinistralité constituent d’autres facteurs influant sur les tarifs. Le nouvel assureur exigera le relevé de sinistralité pour évaluer les compétences du client. Il considèrera aussi les méthodes de construction utilisées, les labels et qualifications détenus ainsi que la zone géographique de l’entreprise.
Comment réduire le coût d’une assurance décennale ?
L’assurance décennale a un impact sur le budget des entreprises. Un entrepreneur général par exemple paie une cotisation de 7500 euros par an s’il fait un chiffre d’affaires annuel de 200 000 euros. Un auto-entrepreneur paiera autour de 830 euros par an s’il travaille comme électricien. Pour faire baisser sensiblement la note, il convient de recourir à certaines astuces. D’abord, vérifier que le devis émis par l’assureur est bien adapté à l’entreprise. Les garanties doivent cadrer avec l’activité pratiquée et la valeur des chantiers pris en charge.
Jouer sur les franchises constitue une autre alternative. Il suffit de demander à l’assureur d’augmenter le montant de la franchise c’est-à-dire des sommes qui restent à la charge de l’assuré à l’issue d’un sinistre. Cette pratique réduit significativement le coût des cotisations. En contrepartie, les coûts supportés par le souscripteur en cas de dommages risquent d’être élevés. Il est donc important d’arbitrer entre prime moins importante et franchise trop haute.
Autre chose : ne jamais oublier d’effectuer une comparaison des offres en passant par les services des comparateurs en ligne. Ces outils mettront à disposition des offres calées au plus près des besoins des demandeurs en mettant en concurrence les propositions des assureurs en termes de prix et de garanties.
Une entreprise a aussi intérêt à réviser régulièrement son contrat. Ce dernier est renouvelé par tacite reconduction. Chaque année, il est possible de changer d’assureur. Si certains proposent de meilleures offres ailleurs, il ne faut surtout pas s’en priver.
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